- zèbre
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• 1610; port. zebra (XIIe), d'o. i.; à l'origine, nom d'un équidé sauvage de la péninsule Ibérique, appliqué ensuite à l'animal d'Afrique1 ♦ Mammifère d'Afrique, voisin du cheval, à la robe rayée de bandes noires ou brunes, à la courte crinière en brosse, au galop très rapide. — Loc. fam. Courir, filer comme un zèbre, très vite.2 ♦ (1889) Fam. Individu bizarre. Un drôle de zèbre. ⇒ 2. coco, zozo.zèbren. m.d1./d Mammifère africain proche du cheval (genre Equus, Fam. équidés), à robe claire rayée de noir ou de brun. Les zèbres vivent en troupeaux dans les steppes et les montagnes d'Afrique du Sud et de l'Est.d2./d Fig., Fam. Individu, type. Qui est ce zèbre?⇒ZÈBRE, subst. masc.I. A. — ZOOL., lang. cour. Mammifère sauvage d'Afrique de la famille des Équidés, à robe claire rayée de noir ou de brun, à la crinière en brosse, au galop très rapide. De même que les zèbres d'Afrique, les hipparions couraient en troupes immenses dans les plaines (BOULE, Conf. géol., 1907, p. 157).— Fam. Courir, filer comme un zèbre. Courir très vite, s'enfuir avec une grande rapidité. Il a filé comme un zèbre, comme un limier (ARNOUX, Roi, 1956, p. 303).— Arg. milit. Cheval. Monter à zèbre, faire du zèbre (MULOT, Notes arg. St-Cyr, 1918-19).B. — Fam. Individu quelconque. Synon. pop. coco3, type, zig, zouave, zoulou. Drôle de zèbre, quel zèbre. Il n'y a pas (...) plus vindicatifs que ces zèbres-là (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p. 172). Toute cette bande de zèbres et de gonzesses glacés qui attendent le départ du premier car. Ils sont verts comme des malades (GIONO, Gds chemins, 1951, p. 228).II. A. — ICHTYOL. Nom donné à deux poissons à livrée rayée, l'un du genre chétodon, l'autre du genre pleuronecte. (Dict. XIXe et XXe s.)B. — CONCHYLIOL. Coquillage voisin du casque (Dict. XIXe et XXe s.).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1610 masc. Zebre [à propos du Congo] « équidé sauvage d'Afrique, à la robe jaune rayée de bandes noires » (P. DU JARRIC, Hist. des choses plus memorables advenues tant ez Indes Orient., que autres païs de la descouverte des Portugais, t. 2, pp. 8-9 ds ARV., pp. 507-508); 1627 fém. [id.] (F. DE LOUVENCOURT, Le Voyage de l'illustre seigneur et chevalier François Drach, pp. 106-107 [passage dont la source n'est pas F. Drake, mais Pigafetta par l'intermédiaire de Van Linschoten, v. ARV., pp. 505-506], ibid., pp. 504-505); 2. 1888 p. plaisant. arg. « cheval » (MERLIN, Lang. verte troupier); 3. 1888 « ami qu'une femme charge d'effectuer pour elle des démarches délicates » sens isolé (A. DAUDET, Immortel, p. 146); 1889 péj. « individu » (P. BOURGET, Disciple, p. 25). Empr. au port. zebra, att. au sens 1 dep. le XVIe s. (F. MENDES PINTO ds MACH.), d'abord « âne sauvage, onagre » (dep. 1145, doc. de Coimbra d'apr. J. DA SILVEIRA, art. cité infra, p. 229) territorio Ezebreiro, Ezebrario dans des topon. att. ds des doc. des Xe et XIe s., v. J. DA SILVEIRA, prob. issu, comme l'esp. cebra (dont les formes anc. sont ezebra, enzebra, Ezebrera), d'un lat. vulg. eciferus, du lat. equiferus « cheval sauvage », comp. de equus « cheval » et ferus « sauvage ». Les Portugais ont appliqué le nom d'une espèce d'âne sauvage abondamment répandue dans la Péninsule ibérique jusqu'au XVIe s., au zèbre, animal sauvage qu'ils découvraient en Afrique à cette époque. Voir J. DA SILVEIRA ds R. port. Filol. t. 2, pp. 220-247; K. BALDINGER ds Z. rom. Philol. t. 71, pp. 314-318; ARV., pp. 502-514; COR.-Pasc. Fréq. abs. littér.:75. Bbg. COHEN (M.). Zebra, zecora... Romania. 1955, t. 76, pp. 145-182. — GIESE (W.). Z. rom. Philol. 1952, t. 68, p. 167. — KÖNIG (K.). Überseeische Wörter im Fr. Beitr. rom. Philol. 1939, pp. 216-217. — PIDAL (M.). Zebra, cebra. Rom. R. 1938, t. 29, pp. 74-78.
zèbre [zɛbʀ] n. m.ÉTYM. 1610; esp. et port. zebro, zebra « âne sauvage » (XIIe), d'orig. incert.; à l'origine, nom d'un équidé sauvage de la péninsule ibérique, appliqué ensuite à l'animal d'Afrique.❖1 Équidé d'Afrique à la robe blanche rayée de bandes noires ou brunes, à la courte crinière en brosse, au galop très rapide.1 On trouve (…) au royaume de Congo, un animal que ces peuples appellent zèbre (…) la disposition de son poil est merveilleuse, car, depuis l'épine du dos jusqu'au ventre, il y a des lignes de trois couleurs, savoir : blanches, noires et jaunes, le tout étant disposé avec une juste proportion, et chaque bande étant de la largeur de trois doigts (…) ils sont très sauvages et vites (sic) tout ce qui se peut (…)Voyage de Fr. Drack, 1641, cité par Buffon, Hist. nat. des animaux, « Le zèbre ».➪ tableau Noms de mammifères.♦ ☑ Loc. (Fin XIXe). Courir, filer comme un zèbre, très vite.2 (1889). Fig., fam. Individu bizarre. || Un drôle de zèbre. ⇒ Coco. || Qu'est-ce que c'est que ce zèbre ? ⇒ Type (→ Palotin, cit.).2 Depuis cet incident et quelques autres moins reluisants, on surnommait cette équipe « les zèbres à Soubé ». Et comme le commandant lui envoyait une bonne part des irréductibles que le régiment incorporait naturellement au premier bataillon, à cause de l'antipathie que le colonel Rozet portait à son subordonné, « les zèbres à Soubé » avaient fini par ressembler à une troupe de bandits !A. Lanoux, le Commandant Watrin, p. 51.❖DÉR. Zébré, zébrer, zébrule.COMP. Zébrâne.
Encyclopédie Universelle. 2012.